....Si vivre dans le centre intérieur ne rend pas la vie extérieure plus facile , cela la rend du moins
supportable , c'est à dire que nous ne fuyons pas et accueillons ce qui se présente d'une âme sereine..
C'est comme si l'on souffrait sans souffrir.
Il n'est pas agréable de traverser des flammes , mais ce qui est merveilleux c'est d'être capable de le
faire,et ce,sans être brûlé..
Une autre " leçon" infiniment précieuse fut celle de suivre " les directives " intérieures , et de se
méfier de toutes celles venant de l'extérieur.
Puisque la nature du mouvement contemplatif est la révélation intime du mystérieux jeu de Dieu en
l'âme, il s'agit donc d'un tête à tête.
Comme on l'a fait remarquer , cela signifie que nous sommes " seul" ..
Même ceux qui ont parcouru un chemin similaire ne peuvent pas plus pénétrer en notre âme que se mettre
dans notre peau..
Il est toujours bien sûr inspirant que de parler avec d'autres de notre vie intérieure , d'entendre leur
point de vue,leur opinion , mais ce n'est pas eux qui pourront nous faire avancer.
Car le résultat en serai l'enlisement de l'âme dans les attachements humains et la dépendance.. Tôt ou
tard il faut renoncer à ce genre "d'aide"..
Il est vital à ce stade de rester passif , c'est peut être difficile à comprendre,parce qu'apparemment
contraire à nos anciennes habitudes , contraire à ce que nous croyons être notre chemin et contraire au
chemin que les autres nous disent de suivre..
a notion de passivité , pour autant que je sache , n'a jamais joui d'un grand prestige auprès des auteurs
contemplatifs.
Ce mot est proscrit chez les athlètes de l'ascèse,pour qui il signifie de ne rien faire , régresser ou
perdre la grâce.
Il faut une âme plus aguerrie pour rester passif envers et contre tout , parce que cela signifie
s'opposer au moi et le priver de la satisfaction que lui procure tout ce qu'il fait.
L'ascète par contre , se raccroche au moi de toutes ses forces , en croyant qu'il se raccroche à Dieu.
Inconsciemment bien sûr , il s'assimile à Dieu , si bien que ce qu'il ( le moi) fait est l'expression de
Dieu ou de la " volonté " de Dieu.
Tant qu'il ne se rend pas compte de son erreur,il ne peut prendre place parmi les contemplatifs.
Sainte Therese de l'Enfant Jésus a remis à l'honneur la notion de passivité contemplative , qu'elle
nomme la petite voie...
Cette "passivité" est un moyen d'effectuer cette traversée...
** si on est intéressé , le livre se commande sur le net , via le site des " deux Océans "
Merci amis(e)s de l'Essentiel,lecteurs et lectrices !
L'Essentiel se partage sur le chemin qui a du ♥
Chris , pour l'Essentiel où les vies dansent ..
